Infâme réalité
J'ai des frissons, j'ai l'estomac noué,
J'aimerais fuir, mais quelque chose m'y retiens,
Je dois regarder, je dois écouter.
Je ne veux plus, je n'en peux plus,
Pourtant ... comme si hypnotiser, pourtant acharner, si seulement.
Pourtant je le sens qui prend place, qui fait sa place.
Depuis toujours il dort dans les pénombres de mon moi
Un sentiment inconnu, malaise, dégout, grotesque
Tel un viol il s’acharne, s’impose, grandi
Une ampleur tel que je le sans couler jusque dans mes veines
Je ne le voie pas, je ne le comprends pas, mais je ne l’aime pas
Il c’est forger une place jamais il ne quittera
Je veux pleurer, crier, frapper, mutiler, saigner, sombrer, m’évader
J’essaye de me cacher, les yeux fermés, jamais je ne pourrai fuir
Tant il prend place,
Mon âme mise de coté, expulsé de mon propre corps je n’y ai plus contrôle
Plus violent que la violence, plus concret que mon corps
Je crie pour le faire taire, peut-être qu’il s’y pliera pour quelque temps
Puis, comme les plus infâmes créatures, les plus dégoutantes
Il remontera y m’y emplirai la bouche, l’estomac, l’âme
Du dégout le plus vulgaire qu’il soit.
Je n’y peux plus rien
Fatiguer d’essayer, épuiser de refuser
J’arrive à me convaincre d’apprécier les moments de silences
Les moments de solitude
Les moments déjà trop vite disparus.
Déjà disparu.