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17 février 2011

Infâme réalité

J'ai des frissons, j'ai l'estomac noué,

J'aimerais fuir, mais quelque chose m'y retiens,

Je dois regarder, je dois écouter.

Je ne veux plus, je n'en peux plus,

Pourtant ... comme si hypnotiser, pourtant acharner, si seulement.

Pourtant je le sens qui prend place, qui fait sa place.

Depuis toujours il dort dans les pénombres de mon moi

Un sentiment inconnu, malaise, dégout, grotesque

Tel un viol il s’acharne, s’impose, grandi

Une ampleur tel que je le sans couler jusque dans mes veines

Je ne le voie pas, je ne le comprends pas, mais je ne l’aime pas

Il c’est forger une place jamais il ne quittera

Je veux pleurer, crier, frapper, mutiler, saigner, sombrer, m’évader

J’essaye de me cacher, les yeux fermés, jamais je ne pourrai fuir

Tant il prend place,

Mon âme mise de coté, expulsé de mon propre corps je n’y ai plus contrôle

Plus violent que la violence, plus concret que mon corps

Je crie pour le faire taire, peut-être qu’il s’y pliera pour quelque temps

Puis, comme les plus infâmes créatures, les plus dégoutantes

Il remontera y m’y emplirai la bouche, l’estomac, l’âme

Du dégout le plus vulgaire qu’il soit.

Je n’y peux plus rien

Fatiguer d’essayer, épuiser de refuser

J’arrive à me convaincre d’apprécier les moments de silences

Les moments de solitude

Les moments déjà trop vite disparus.

Déjà disparu.

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